| 
                               
                            Le Nuage des Filles 
                            du 30/12/10 - Jenifer, l’interview exclusive pour 
                            le Nuage des Filles 
                              
                             Jenifer à l’occasion 
                            de la sortie de son quatrième album, Appelle-moi 
                            Jen. A la terrasse du café, c’est une femme accomplie, 
                            une artiste confirmée mais humble et une maman épanouie 
                            que nous avons rencontrée. Du haut de son mètre 
                            soixante et de ses 28 ans, la belle chanteuse a 
                            accumulé une expérience à nous faire pâlir d’envie. 
                            Théâtre, chanson, télé réalité, cinéma, elle a tout 
                            essayé pour finalement mieux se consacrer à la musique, 
                            sa passion première. 
                              
                             Son album, résolument 
                            plus électronique que les précédents, est le fruit 
                            de rencontres et d’un travail à plusieurs mains. 
                            Elle nous raconte… 
                              
                             Le Nuage des Filles 
                            : Ton nouvel album est plus électro que pop-rock 
                            comme les précédents. D’où vient cette envie ? Comment 
                            as-tu abouti à un tel résultat ? 
                             Jenifer : Cet album 
                            correspond à un âge et à une humeur. Là, j’avais 
                            vraiment envie d’avoir un son différent et j’ai 
                            alors d’abord pensé à la musique que j’avais envie 
                            de faire. A chacune de mes fins de tournées, je 
                            me ressource et c’est là que j’ai de nouvelles envies. 
                            Je n’aimerais pas fonctionner machinalement et rester 
                            dans un propre style. C’est pourquoi je me nourris 
                            complètement des rencontres que je fais. J’adore 
                            apprendre, j’ai une soif d’apprendre en permanence. 
                             J’adore aussi l’échange 
                            qui se passe dans un studio avec des artistes qui 
                            viennent d’univers différents. Là j’avais pourtant 
                            envie d’un album plus synthétique, j’avais envie 
                            d’un peu d’électro mais pas trop, d’ambiance années 
                            1980 mais pas trop non plus, un côté rock aussi 
                            et j’avais envie que ça reste pop. Voilà, j’étais 
                            très arrêtée sur cette idée là et je voulais rendre 
                            l’album le plus homogène possible. 
                              
                             Le Nuage des Filles 
                            : Comment s’est alors passé le travail autour de 
                            cet album ? 
                             Jenifer : Dodo 
                            (son directeur musical ndlr) me parle d’un séminaire. 
                            Au départ, je dis hors de question, c’est beaucoup 
                            trop conventionnel, ça va donner un truc de compet. 
                            C’est bon quoi, j’ai passé l’époque. (Rires). Et 
                            puis après je me suis pas pris la tête et j’ai pensé 
                            que c’était la meilleure façon pour les retrouver 
                            et pour faire de la musique étant donné que j’avais 
                            envie de jouer au chef d’orchestre et de mettre 
                            mon grain de sel partout et de participer à la création 
                            de tout l’album. Du coup, c’était esprit bon enfant, 
                            chacun avait son petit coin studio dans sa chambre 
                            et on a fait de la musique qu’ils piochaient au 
                            fur et à mesure. On se retrouvait le soir, on faisait 
                            écouter les sons, ils s’échangeaient les idées entre 
                            eux et moi je vagabondais d’étage en étage, c’était 
                            génial. Après deux semaines, je suis rentrée à Paris, 
                            j’étais très heureuse parce que finalement je suis 
                            allée au-delà de ce que je pouvais espérer, on est 
                            ressorti avec une grosse vingtaine de chansons et 
                            c’était magique. 
                              
                             Le Nuage des Filles 
                            : Tu parlais d’homogénéité tout à l’heure. Comment 
                            as-tu réussi à faire de cet album un tout cohérent 
                            alors que beaucoup de personnes y ont participé 
                            ? 
                             Jenifer : C’est 
                            pour ça que j’ai choisi un réalisateur. Il y en 
                            a un deuxième qui s’est greffé en fait, c’est Pierre 
                            Guimard. D’abord c’était Pierrick Denin qui vient 
                            d’un univers beaucoup plus électro (membre du groupe 
                            Adam Kesher, collaborateur du groupe Phoenix). Ensuite, 
                            il y a eu Pierre qui vient d’un autre univers encore, 
                            plutôt pop-rock français (coproducteur du groupe 
                            Lily Wood and the Pricks). J’étais curieuse de savoir 
                            où ces gens-là allaient m’emmener. 
                             Ce qui est drôle, 
                            c’est qu’avec Pierrick Denin, ce sont des retrouvailles 
                            puisqu’il a déjà participé à mon premier album en 
                            tant qu’ingénieur du son. Alors quand Dodo m’a parlé 
                            de lui, je me suis dit voyons-le, voyons ce qu’il 
                            est capable de faire et puis testons avec Je danse. 
                            Finalement, il a fait un travail qui m’a beaucoup 
                            plu alors je lui ai dit Banco ! Après, c’est lui 
                            qui m’a parlé de Pierre Guimard et alors on s’est 
                            mis en immersion tous les trois pendant trois mois. 
                            J’ai adoré travailler avec eux, je leur ai fait 
                            confiance et je ne regrette pas parce qu’ils sont 
                            allés au-delà de ce que je pouvais espérer. Ils 
                            sont allés vraiment au bout de ce que je leur disais 
                            et ils m’ont captée. Du coup, je retrouve toutes 
                            les influences que je voulais avoir et en même temps 
                            il y a un son particulier à cet album. Mais je ne 
                            sais pas comment le définir, ce son là. Alors, est-ce 
                            que c’est le mien ? Je ne sais pas, à voir ! Rires. 
                            En toute humilité bien sûr. Rires. 
                              
                             Le Nuage des Filles 
                            : C’est vrai que par rapport aux albums précédents, 
                            on sent qu’il y a une patte, des sonorités différentes… 
                             Jenifer : Oui, 
                            et c’est encore plus pensé scène. Je m’épanouie 
                            de plus en plus sur scène… 
                              
                             Le Nuage des Filles 
                            : En parlant de ça, je voulais te demander si tu 
                            avais déjà pensé à la façon dont ça allait se passer 
                            sur scène. 
                             Jenifer : Bien 
                            sûr, j’y pense depuis le début en fait. C’est d’ailleurs 
                            pour ça que j’ai fait ces choix musicaux, ces choix 
                            de paroles aussi, parce que je pense tout le temps 
                            à la scène. J’ai décidé d’avoir un metteur en scène 
                            pour m’aider à conceptualiser un petit peu plus 
                            le concert avec un vrai décor, en me servant d’accessoires, 
                            de lumières, de costumes. Avec mon tourneur on était 
                            assez d’accord pour démarrer par des théâtres, comme 
                            j’y avais pris goût depuis ma précédente tournée. 
                            Je lui ai présenté Cyril Houplain parce que j’adore 
                            ce qu’il fait, il a mis en scène tout l’univers 
                            de Matthieu Chédid, il a fait le Soldat Rose et 
                            énormément de pubs. Ce mec, c’est un caméléon et 
                            du coup, j’ai pensé qu’il pourrait me proposer mon 
                            truc à moi, me désinhiber encore plus et créer encore 
                            plus d’interactions avec le public. J’avais vraiment 
                            envie que le public s’évade pendant deux heures, 
                            et pas que sur de la musique. 
                              
                             Le Nuage des Filles 
                            : Et justement, est-ce que ça ne va pas être trop 
                            difficile de tourner dans des théâtres alors qu’on 
                            imagine plus cet album dans des univers dansants 
                            ? 
                             Jenifer : On essaie 
                            de recréer un effet boîte, mais pas trop non plus. 
                            Je ne voudrais pas tomber dans l’évidence. Le truc 
                            c’est que quand on me parle de ma mise en scène 
                            on me dit tout de suite boules à facettes. Je ne 
                            veux vraiment pas partir dans cette évidence donc 
                            j’essaie de recréer cette univers mais à ma manière. 
                            Maintenant, c’est vrai qu’on a 36 000 idées à la 
                            minute avec Cyril donc du coup il va falloir qu’on 
                            se pose et qu’on fasse des choix. 
                             Enfin, j’aime bien 
                            la proximité qu’on a dans les théâtres et je pense 
                            pas que ce soit un problème. Je pense qu’une fois 
                            que le décor est posé, on le fera évoluer parce 
                            que les salles ne sont jamais les mêmes. 
                              
                             Le Nuage des Filles 
                            : Et alors, tu vas tourner où ? A l’étranger ? 
                             Jenifer : Pour 
                            l’instant, on va commencer début avril, normalement 
                            on finit printemps 2012 et on a quelques festivals 
                            et plein airs de prévus. A l’étranger, on est en 
                            train de tout caler parce qu’on a avancé la sortie 
                            de l’album et donc du coup mon tourneur est comme 
                            un dingue puisque toutes les salles sont bookées. 
                            On est en train de tout structurer donc. Mais je 
                            vais aller en Belgique, en Suisse et je retournerai 
                            probablement en Afrique comme j’avais tourné au 
                            Gabon et c’était incroyablement magique. 
                              
                             Le Nuage des Filles 
                            : Tu parlais tout à l’heure de choix de paroles. 
                            Comment ça s’est passé ?  
                             Jenifer : Avant 
                            le séminaire, j’ai fait un choix de textes. J’ai 
                            appris de l’album précédent que je préférais faire 
                            de la musique sur des textes. Donc j’ai lu énormément 
                            de choses, la production de la maison de disques 
                            m’a filé un gros coup de main et on a reçu beaucoup 
                            de textes. J’ai retenu Je danse, qui était déjà 
                            fait par Siméo, Florent Lyonnet (du groupe Jamaica) 
                            et Chat qui est une artiste que l’admire énormément 
                            de loin : donc j’étais charmée de voir qu’elle était 
                            derrière ça. 
                              
                             Le Nuage des Filles 
                            : As-tu déjà eu envie d’écrire ? 
                             Jenifer : Je compose 
                            mais l’écriture, je pense que c’est un vrai métier 
                            et puis surtout je n’arrive pas à écrire les choses 
                            qui correspondent à la musique que j’ai envie de 
                            faire. Le français, c’est assez ingrat dans les 
                            syllabes et c’est très difficile de faire sonner 
                            les syllabes avec certains styles musicaux. A la 
                            limite, je ferais de la chanson française, je chanterais 
                            avec une guitare, peut-être que j’écrirais mes textes. 
                            Là, ça n’allait pas, j’ai craqué sur d’autres et 
                            puis j’ai un énorme manque de confiance en moi probablement. 
                            Je n’avais pas envie d’écrire mes textes pour avoir 
                            mon nom sur l’album ou dire que j’écris mes chansons. 
                              
                             Le Nuage des Filles 
                            : Et chanter en anglais ? 
                             Jenifer : J’adore 
                            chanter en anglais et j’adore l’anglais. Mais bon, 
                            je suis française, on est en France donc je chante 
                            en français. 
                              
                             Le Nuage des Filles 
                            : Est-ce que tu as été influencée dans la conception 
                            de cet album par des artistes en particulier ? 
                             Jenifer : Pas un 
                            artiste en particulier, non. Dans tous mes choix, 
                            je n’ai jamais été inspirée par un seul artiste. 
                            J’écoute beaucoup de choses et j’écoute vraiment 
                            de tout. Je ne suis pas arrêtée sur quelqu’un et 
                            tant mieux d’un certain côté parce que du coup je 
                            suis pas influencée par l’artiste en question. Sinon, 
                            je ferais du copier coller, c’est pas intéressant 
                            et trop prétentieux parce que les artistes que j’écoute, 
                            si tu veux, ne serait-ce que me comparer à eux ou 
                            les citer, je manquerais d’humilité… 
                              
                             Le Nuage des Filles 
                            : Alors dans ton Ipod, y’a un peu de tout ? 
                             Jenifer : Oui, 
                            de la soul, de l’électro, y’a même de la house. 
                            Il y a des choses très populaires aussi, de la folk…. 
                              
                             Le Nuage des Filles 
                            : Tu écoutes quelque chose de particulier en ce 
                            moment ?  
                             Jenifer : En ce 
                            moment j’écoute le dernier album de Jamiroquai. 
                            Je suis fan de lui, de Phoenix aussi. Et puis de 
                            temps en temps je ressors un Police, un U2, Radiohead… 
                            James Brown aussi, Aretha Franklin et tout ce qui 
                            est The Temptations… Toute la musique black américaine 
                            j’adore en fait. En nouveautés, il y a Hindi Zahra 
                            que j’aime beaucoup , SIA, des univers complètement 
                            différents encore une fois. 
                              
                             Le Nuage des Filles 
                            : J’imagine que tu es satisfaite du résultat de 
                            l’album… 
                             Jenifer : Oui, 
                            je suis fière de cet album là. 
                              
                             Le Nuage des Filles 
                            : Par contre, il est noté dans la bio que j’ai reçue 
                            qu’il existe des imperfections. Attends, je retrouve 
                            la phrase « tant mieux s’il reste de minuscules 
                            imperfections, ce sont elles qui donne leur charme 
                            à l’album ». 
                             Jenifer : C’est 
                            vrai, c’est surtout dans la prise des voix. J’aime 
                            pas quand on te fait chanter qu’un couplet voire 
                            une phrase. Faire du découpage des voix sur un titre, 
                            j’aime pas ça. Donc on a fait des lignes de chant 
                            et parfois la note est juste juste. Sur L’envers 
                            du paradis, on le ressent beaucoup mais je n’ai 
                            pas cherché à le combattre. J’étais déjà très émue 
                            en chantant ce titre derrière le micro mais je ne 
                            l’ai chanté que trois fois. On a gardé la deuxième 
                            dans sa totalité et les mecs étaient d’accord derrière 
                            moi en studio lorsque je leur ai demandé de ne pas 
                            revenir dessus. Résultat, sur L’envers du paradis 
                            on entend une note qui frotte, qui aurait pu me 
                            déranger à une époque mais aujourd’hui non. Je trouve 
                            que ça a du charme quand la voix n’est pas auto-tunée 
                            ou auto-aseptisée. J’aime bien quand c’est un petit 
                            peu brut, ce qui n’empêche pas à l’album d’être 
                            très produit. Mais la voix, elle, n’est pas trahie. 
                            Je préfère mettre des chœurs et ne pas retoucher. 
                              
                             Le Nuage des Filles 
                            : Concernant tes expériences au cinéma ou au théâtre, 
                            aimerais-tu les reproduire ? Tu y penses de temps 
                            en temps ? 
                             Jenifer : Ca m’a 
                            énormément amusée. D’abord j’étais ultra-flippée 
                            quand j’ai appris que j’allais être sur les planches 
                            avec Les monologues du Vagin. J’ai mis un premier 
                            pied à l’étrier et je me suis épanouie au fur et 
                            à mesure grâce à des comédiennes extraordinaires 
                            qui m’ont énormément aidée. Déjà j’étais très touchée 
                            qu’on me propose ce projet car je connais bien Eve 
                            Ensler, son parcours, son cursus. Elle défend des 
                            causes que je défends aussi pour les femmes en Afrique 
                            et les enfants. Bon, elle est très féministe et 
                            même si je ne suis pas à ce point là girl power, 
                            j’ai beaucoup d’admiration pour elle. 
                             Le témoignage de 
                            ces femmes est bouleversant et en même temps fait 
                            rire aussi. On est statique sur une chaise et on 
                            doit essayer de jouer des personnages différents 
                            : c’est donc en fait un exercice très difficile. 
                            Je ne l’ai pas pris à la légère du tout et tout 
                            est allé crescendo. La tournée, puis Paris pendant 
                            un mois, et j’y ai pris goût peu à peu. Je pense 
                            donc que je remonterai sur les planches avec les 
                            Monologues ou autre chose. Maintenant, je ne sais 
                            pas si j’ai le talent pour être comédienne. J’ai 
                            été encouragée et ça s’est bien passé mais je ne 
                            sais vraiment pas si j’ai le talent. J’attends aussi 
                            une proposition qui me fera assumer à 100% parce 
                            que quoiqu’il en soit, vu que je viens de la chanson, 
                            je vais m’en prendre plein la gueule. Je m’y attends, 
                            je serai très critiquée donc du coup, je préfère 
                            assumer ce que je fais à 100% pour ne pas regretter. 
                              
                             Le Nuage des Filles 
                            : A propos de tes divers engagements (Les Restos 
                            du Cœur, la lutte contre le SIDA ou la protection 
                            de l’enfance)…. 
                             Jenifer : Oui, 
                            je suis investie dans quelques associations. Je 
                            pense que c’est un devoir de tout le monde et surtout 
                            quand on est connu en fait. Se servir de sa notoriété 
                            pour aider les autres du mieux qu’on peut, c’est 
                            pas grand chose et on sert juste de vitrine. Ceux 
                            qui ont du mérite ce sont les bénévoles, ce sont 
                            ces gens-là qui bossent comme des acharnés pour 
                            aider l’autre, ça c’est magnifique. Moi, je me sers 
                            juste des caméras pour essayer de donner un coup 
                            de main, voilà. Je suis marraine en ce moment de 
                            l’association Chantal Mauduit pour la construction 
                            d’une école au Népal. Il y a le Sidaction aussi, 
                            les Enfoirés… J’essaie de me rendre disponible dès 
                            que je peux. 
                              
                             Le Nuage des Filles 
                            : Est-ce que l’engagement est une chose que tu essaies 
                            d’inculquer à ton enfant ? 
                             Jenifer : Oui, 
                            j’ai énormément de communication avec lui et j’essaie 
                            de lui apprendre les valeurs, les valeurs de l’humain 
                            et de l’argent, les valeurs que m’ont apprises mes 
                            parents et que j’ai dans la famille. Elles sont 
                            donc normales chez moi et j’aimerais que ce soit 
                            normal pour lui aussi. J’essaie du mieux que je 
                            puisse pour lui apprendre tout ça. 
                              
                                 
                              
                            LeSoir.be du 29/12/10 
                            - Appelez-la Jen ! 
                              
                            L’ex-transfuge de la 
                            Starac sort son troisième album, plutôt réussi d’ailleurs. 
                            Qui a dit que là où il y a de la Jen, il n’y a pas 
                            de plaisir ? 
                              
La jolie Jenifer revient avec un quatrième album intitulé 
“Appelez-moi Jen”. Un opus décomplexé et plutôt réussi, à des années 
lumières de son époque Starac. Pas de doute, la demoiselle est là pour 
rester. D’ailleurs, à l’avenir, si on l’appelait Jen ? Ça sonne 
tellement mieux. 
                              
 Il semble que vous vous soyez plus impliquée que jamais dans l’élaboration de ce nouvel album. Il
 était temps que j’arrête de me faire materner et que je me mêle 
davantage de ce qui me regarde. C’est vrai que c’est un album plus 
affirmé. En tout cas, moi, je m’assume beaucoup mieux que par le passé. 
Même si je doute encore, j’ai enfin un peu plus confiance en moi. Je 
savais exactement ce que je voulais, de A à Z, et j’ai veillé à 
l’obtenir. C'était un sacré risque à prendre. Vous n’avez pas eu peur ? Lorsque je suis sortie de la Starac, je voulais juste chanter. C’est 
lorsque j’ai fait mes premières scènes que j’ai vraiment pris goût à 
tout ça. J’aurais pu penser plus à l’argent, oublier ma passion et me 
concentrer sur le “bizness”. Mais j’ai choisi d’être sincère, de ne pas 
être là où l’on m’attendait. C’était un énorme risque. J’ai aussi choisi
 d’avoir un bébé alors que ma carrière débutait à peine. Il faut dire 
que je voulais un enfant depuis que j’étais toute petite. Être maman, ça
 a toujours été mon rêve. 
                              
 Sur l’une des chansons de l’album, vous vous décrivez comme une “daltonienne de l’amour”. C’est un aveu ? 
                            J’aime me retrouver dans les textes que l’on écrit pour moi, mais sans 
que ce soit trop personnel non plus. J’aime jouer des personnages, qu’il
 y ait un vrai travail d’interprétation. Il n’y a pas un texte de 
l’album qui soit totalement autobiographique. Je suis comme beaucoup de 
jeunes femmes de mon âge, il m’arrive de chercher ma vérité dans le 
regard de l’autre. 
                              
 Quand même, on a l’impression que vous vous méfiez beaucoup de l’amour. 
                            C’est sûr que rien n’est évident. Mais j’ai besoin de passion, et tant 
pis pour les conséquences ! Aujourd’hui, je suis très heureuse. Tout se 
passe vraiment bien et pourtant, je ne peux pas m’empêcher de rester 
méfiante. L’amour, ça peut être la pire comme la meilleure des choses. 
                              
 Surtout si, comme vous, on est quelqu’un de très indépendant. 
                            C’est vrai, j’ai besoin d’une certaine indépendance et, en même temps, 
j’aime me sentir protégée et aimée. Tous les jours, j’ai besoin qu’on 
veille sur moi, qu’on me réconforte mais sans trop me coller non plus. 
En fait, je suis très capricieuse. 
                              
 Plusieurs des chansons parlent du regard des autres et du poids qu’il exerce sur vous. Ça vous tracasse ?
 Ce n’est pas tant le regard qu’on pose sur moi, que le fait d’être 
jugée en permanence. C’est incroyable comme certaines personnes se 
croient autorisées à s’approprier votre vie, à tisser leur propre 
vérité. Cela a pu être très gênant mais, aujourd’hui, je préfère m’en 
amuser. J’ai enfin pris du recul ou, en tout cas, j’essaye de ne plus me
 prendre autant la tête. 
                              
 Où avez-vous trouvé la force de dépasser tout ça ? Bien
 sûr que ça n’a pas toujours été facile. J’aurais pu péter les plombs, 
si je ne m’étais pas protégée. Mais, grâce à ma famille, aux valeurs 
qu’on m’a inculquées quand j’étais enfant, je n’ai jamais perdu le Nord.
 Aujourd’hui, elles font partie de mes gènes. Et puis, il y a mon fils. 
Aussi et surtout. C’est mon garde-fou. 
                              
                            FRANCESCA CASERI 
                              
                                 
                              
                            Le 
                            Corse Matin du 27/12/10 - Appelez-la Jen 
                              
                            Jenifer 
                            chante, danse "jusqu'à rire" 
                              
                             Son 
                            dernier album, Appelle-moi Jen, vient de sortir. 
                            Déjà le quatrième. La chanteuse fait un retour en 
                            force avec le single Je danse qui passe en boucle 
                            à la radio. 
                              
                             Jenifer 
                            s'est entourée de nouvelles plumes. Le résultat 
                            est à la hauteur de ses espoirs : textes chocs, 
                            percutants, pétillants. Le tout, accompagné de mélodies 
                            pop et entraînantes. Oui, Jenifer a grandi, évolué, 
                            au fil des textes. Au gré de belles collaborations 
                            artistiques. Jenifer est heureuse, épanouie, bien 
                            dans sa tête, assurément. Juste à l'image de son 
                            nouvel opus aux sonorités laissant dans leur sillage 
                            rythmé, une bonne humeur contagieuse... 
                              
                             Rencontre 
                            avec Jen, ou Jenifer, qui a pris le temps de répondre 
                            à nos questions. Sans détour. Sans se départir de 
                            son sourire. 
                              
                            Ce 
                            nouvel album, Appelle-moi Jen, correspond-il, plus 
                            que les précédents, à votre personnalité ? 
                             En 
                            fait, chacun de mes albums est en phase avec l'âge 
                            que j'avais... Sans être purement autobiographique, 
                            ils sont plutôt fidèles à ma personnalité. Pourtant, 
                            je suis la même, mais je grandis (façon de parler, 
                            je ne suis pas très grande...), que ça plaise ou 
                            pas. Je 
                            reste une interprète, mais j'ai surtout souhaité 
                            d'avantage jouer au chef d'orchestre pour la création 
                            de celui-ci. Je suis fière d'avoir pu faire confiance 
                            aux personnes qui m'ont portée sur ce disque. Ils 
                            ont su aller au bout de mes envies et au-delà de 
                            l'idée que j'avais dessinée. Je 
                            voulais explorer de nouvelles sonorités, que les 
                            gens aient envie de se déhancher sur certains titres, 
                            taper du pied ou hocher de la tête... J'ai 
                            beaucoup pensé à la scène aussi. Aborder un son 
                            différent me plaisait pour provoquer de nouvelles 
                            rencontres professionnelles... On grandit de l'échange 
                            et des rencontres que l'on peut faire. L'échange 
                            entre musiciens, en studio ou sur scène, m'a nourri 
                            et me nourrit encore. J'apprends beaucoup. 
                              
                            Jenifer 
                            a grandi et semble, paradoxalement, devenue moins 
                            sage. Jen est-elle plus fun, moins policée ? 
                             Je 
                            doute que ceux qui me connaissent, ou qui m'entourent 
                            m'aient un jour trouvé fade ou sinistre... À 
                            eux de vous le dire. Mais il est vrai que je suis 
                            mieux dans mes baskets aujourd'hui qu'à la fin de 
                            mon adolescence. Je crois avoir toujours eu un caractère 
                            bien trempé, avec peut-être la sagesse ou la malice 
                            de solder un éventuel conflit par des éclats de 
                            rires plutôt que par un duel au sabre. Je revendique 
                            l'humilité d'avoir porté et chanté des textes qui 
                            parlaient de choses que j'ai vécues ou que j'aurai 
                            pu vivre. A-t-on, 
                            vraiment, à 20 ans la crédibilité, ou le vécu pour 
                            parler de choses qui vous dépassent ? J'ai 28 ans 
                            et pourtant déjà la sensation étrange d'avoir vécu 
                            plusieurs vies très distinctes. J'en sors grandie. 
                              
                            « 
                            J'enfile une veste et un verre de vodka. Tant pis 
                            si j'empeste la trouille et le tabac ». Les paroles 
                            du premier single Je danse vous ressemblent-elles, 
                            certains soirs ? 
                             Je 
                            n'aime pas la vodka (rires). Tout 
                            est dit. Mais j'avoue que je suis déjà passée par 
                            cet état de mal-être où la fuite paraît être la 
                            seule issue. Mais, il y a longtemps. Et contrairement 
                            au personnage de la chanson, il n'y avait pas de 
                            rapport avec un chagrin d'amour. Je suis plus forte 
                            que ça. À ce niveau-là... Les 
                            sorties nocturnes occasionnelles et entre amis, 
                            ça fait un bien fou, c'est un exutoire. Mais se 
                            saouler à s'en rendre malade... Pas pour moi (rires). 
                            J'ai aimé cette chanson à la première écoute. J'ai 
                            voulu jouer avec et je l'aime toujours autant. Pourtant 
                            le texte n'a rien de drôle en fait. Heureusement 
                            la musique prend le dessus. 
                              
                            « 
                            Saoule sur la piste », « Je danse jusqu'à rire ». 
                            Est-ce la nouvelle Jenifer, plus rebelle, ou l'icône 
                            de la génération binge drinking (l'hyper alcoolisation) 
                            qui s'exprime ? Quelle 
                            horreur, mais non ! C'est l'histoire d'une fuite. 
                            L'histoire d'une fille qui n'arrive pas encore à 
                            dépasser son chagrin d'amour, la peur de ne jamais 
                            aller au delà... Et 
                            s'étourdit dans la transe d'une danse nocturne et 
                            la liesse collective. 
                              
                             Cette 
                            peur, ne l'a t-on pas, tous, vécue, un soir au moins 
                            ? 
                             La 
                            notion d'ivresse tient tout autant, d'ailleurs, 
                            à la danse et aux lumières qui tournoient au-dessus 
                            d'elle, qu'au verre de vodka bien tassé qu'elle 
                            a ingurgité. 
                              
                            Vous 
                            arrive-t-il de penser que « la nuit est moins pire 
                            », comme dans vos chansons ? 
                             Parfois 
                            oui, la nuit est un cocon bien confortable. Mais 
                            parfois elle peut être source de solitude et de 
                            mal-être. Quelle triste question pour ces fêtes 
                            de fin d'année ! (rires). En tout cas, je ne le 
                            souhaite à personne. Pour moi, tout va bien, merci 
                            ! 
                              
                            Comment 
                            définiriez-vous Jen, en quelques mots ? 
                             Difficile 
                            de se définir soi-même... Jen, c'est moi dans la 
                            vraie vie. C'est comme cela que tous mes potes ou 
                            ceux que j'aime m'appellent... 
                             L'idée 
                            n'est pas de moi et je l'ai trouvée sympa car, sans 
                            pour autant être autobiographique, il y a de moi 
                            ou de ce que j'aurai pu être dans chacune de ces 
                            chansons. Jen 
                            est sans doute moins sur la défensive que ne pouvait 
                            l'être Jenifer. 
                              
                            Votre 
                            précédent album, Lunatique, avait pour invités de 
                            marque M et Guillaume Canet. Difficile de faire 
                            mieux... 
                             Si 
                            le name dropping est une quête, c'est vrai qu'il 
                            est difficile de faire mieux. Mais j'en suis presque 
                            à regretter de les avoir crédités sur l'album, là 
                            où leur clin d'oeil était spontané et sincère, l'un 
                            comme l'autre. Simplement parce qu'ils avaient adoré 
                            le titre sur lequel ils ont posé quelques notes 
                            de guitare... Personnellement, 
                            et sans doute est-ce de la vanité, mais je fuis 
                            le name dropping. J'aime à croire que le talent 
                            n'a ni âge ni notoriété avérée... 
                              
                            Avez-vous 
                            vraiment choisi les textes de cet album avant même 
                            de savoir quels en étaient les auteurs ? 
                             C'était 
                            un souhait très réfléchi. Je ne voulais pas me laisser 
                            influencer par le nom d'un auteur « parce que ça 
                            fera chic ». Je reste très cohérente avec ma fuite 
                            du name dropping... (rires.) J'ai 
                            lu énormément de textes et choisi ceux qui me parlaient. 
                             Drôle 
                            de coïncidence qu'en définitive, l'essentiel des 
                            textes retenus ait été écrit par deux auteurs et 
                            pas des moindres : Jérôme Attal (dont j'avais adoré 
                            le premier roman) et Pierre Dominique Burgaud, dont 
                            j'avais adoré le travail pour le Soldat Rose ou 
                            le magnifique La Vie Saint-Laurent d'Alain Chamfort. Je 
                            ne les ai rencontrés qu'après avoir commencé le 
                            travail sur les chansons composées sur leurs textes. 
                            Leur réaction positive n'en a été que plus rassurante. 
                              
                            Envisagez-vous 
                            d'écrire vos textes, ou de composer, prochainement 
                            ? 
                             J'écris 
                            beaucoup, pour moi... Et pour moi seule. Je n'imagine 
                            pas mes textes en chanson, sans doute par pudeur... 
                            Et 
                            surtout parce que je trouve que le talent des auteurs 
                            est écrasant face à mes modestes phrases. J'avais 
                            co-composé quatre chansons de mon précédent album. 
                            Je n'ai pas cherché à placer mes compos à tout prix. 
                            J'ai 
                            pris énormément de plaisir à travailler avec les 
                            compositeurs. Ce rôle de chef d'orchestre face à 
                            tous ces mecs qui travaillaient pour moi était épanouissant. Je 
                            ne fais pas partie de ceux qui aiment s'isoler pour 
                            faire de la musique. J'aime trop cet échange artistique. 
                            Le travail à deux ou à plusieurs est beaucoup plus 
                            enrichissant. 
                              
                            À 
                            quand la tournée ? 
                             Elle 
                            commencera en avril prochain et durera près d'un 
                            an. Je n'ai pas encore de dates sur l'île à vous 
                            annoncer, mais on viendra en Corse pour quelques 
                            concerts ou festivals, C'est clair ! 
                              
                            À 
                            l'instar de Nolwen (ex-Star académicienne elle aussi), 
                            qui s'est mise au chant breton, seriez-vous tentée 
                            par des textes en corse ou en nissart, langues régionales 
                            de vos origines ? 
                             En 
                            nissart, non. Je ne le comprends pas et ne le parle 
                            pas non plus. En revanche, je comprends le corse. J'aime 
                            toujours autant écouter ou chanter sur mes vieux 
                            albums des Muvrini, Chjami, Canta u Populu Corsu, 
                            Petru Guelfucci, etc. Sur 
                            scène, avec plaisir, mais pour un album entier, 
                            je manque encore un peu de bouteille pour rivaliser 
                            avec ces noms qui portent et honorent la langue 
                            corse. Un jour, sans doute... Je le souhaite de 
                            tout mon coeur. 
                              
                            D'ailleurs, 
                            quelle place occupe la Corse dans votre vie d'aujourd'hui 
                            ? 
                             Je 
                            suis née à Nice et ma vie a toujours été partagée 
                            entre la Corse et le Continent. Dans ma tête, je 
                            travaille à Paris et je vis en Corse. Ici, 
                            j'ai la plupart de ma famille, l'essentiel de mes 
                            amis. L'éducation que j'ai reçue, ces valeurs que 
                            je ne perdrai jamais, toutes viennent de ces terres. 
                            Mon coeur a toujours été là, et le restera. 
                              
                             Appelle-moi 
                            Jen, dans les bacs depuis le 29 novembre. 
                              
                                 
                              
                            LaLibre.be 
                            du 27/12/10 - Jenifer, daltonienne de l’amour 
                              
                             Du 
                            haut de ses 28 ans, la Niçoise, Lily Allen à la 
                            française, est une valeur sûre de l’Hexagone. Elle 
                            veut qu’on l’appelle Jen et s’aventure en eaux electro-pop 
                            dans son quatrième album. 
                             Rencontre 
                              
                             C’est 
                            l'effervescence dans les couloirs sous-terrains 
                            de Forest National, en ce glacial vendredi 10 décembre. 
                            Mais la chaleur s'installe progressivement entre 
                            les murs. Dès le soir venu, chanteurs, humoristes 
                            et autres personnalités investiront la scène du 
                            bunker pour la bonne cause et l'association Make 
                            A Wish , qui, chaque année à la même période, s'attèle 
                            à la réalisation des vœux d'enfants malades. Mais 
                            nous n'en sommes encore qu'au stade des répétitions. 
                            Sous les projecteurs, Maurane et Adamo peaufinent 
                            les arrangements de leur duo devant un parterre 
                            de techniciens bruyants. Puis, quelques mètres plus 
                            loin, nous sommes happés sous les gradins et suivons 
                            la rumeur qui serpente et résonne. A l'envers du 
                            décor, c'est un joli ballet faussement désordonné 
                            qui se déroule, avec son lot d'artistes, d'attachés 
                            de presse, de photographes, de journalistes ou de 
                            têtes blondes en pleine répétition de leur chorégraphie... 
                            Tout au bout du dédale, après maints contrôles de 
                            sécurité, autant de sourires et de poignées de mains, 
                            la porte de sa loge s'ouvre enfin. Et l'on découvre 
                            la chanteuse Jenifer, qui fêtait ses vingt-huit 
                            printemps il y a trois semaines à peine, en flagrant 
                            délit de grillage prohibé. Belle et surprise mais 
                            pas gênée de s'être faite prendre la main dans le 
                            sac - ou plutôt dans le paquet. 
                              
                             Une 
                            cigarette en "stoemeling", démarche toute 
                            bruxelloise, pour une brunette du Sud qui semble 
                            aussi à l'aise qu'à la maison, à ce détail près 
                            qu’"ici, ça manque cruellement de cendrier". 
                            Pas étonnant d'ailleurs de croiser la chanteuse 
                            dans ce genre d'événement. Que ce soit pour l'association 
                            Chantal Mauduit Namasté dont elle est marraine (qui 
                            tente d'améliorer les conditions de vie et de scolarité 
                            des enfants de Katmandou, NdlR.), pour l'association 
                            Rêves, ELA ou le collectif If, sur scène avec les 
                            Enfants de la Terre de Yannick Noah ou aux côtés 
                            des Enfoirés de Coluche, Jenifer Bartoli ne rechigne 
                            jamais lorsqu'il s'agit de mettre sa notoriété au 
                            service d'associations caritatives. Surtout pour 
                            les enfants. "Ça paraît évident... Ce n'est 
                            qu'un peu de mon temps à leur consacrer. Si ça peut 
                            apporter un peu de bonheur dans leur vie pas toujours 
                            facile, comment pourrais-je leur refuser? D'autant 
                            que les enfants me donnent tellement d'amour. C'est 
                            moi la chanceuse dans l'histoire..." Et plus 
                            encore depuis qu'elle est maman. "Mon fils, 
                            c'est mon moteur. Ma priorité, mon équilibre. Entre 
                            nous, c'est fusionnel, mais sain (je crois)... Je 
                            lui demande toujours son avis. Il aime mon album, 
                            surtout la musique. Mais, en général, il est plus 
                            rock. Ça va de Deep Purple à Arctic Monkeys..." 
                            Quoi de plus normal finalement pour le fils d'une 
                            Lily Allen à la française, qu'on a toujours sentie 
                            plus rock elle aussi, en dépit de son statut de 
                            star-académicienne honoraire et d'un répertoire 
                            plus proche de la variété. "C'est la musique 
                            que j'écoute beaucoup. Après, on s'adapte au potentiel 
                            qu'on a. Mais on me l'a déjà dit. Peut-être parce 
                            que je suis une fille qui ne mâche pas ses mots, 
                            qui est très sincère dans ses démarches... Peut-être 
                            parce que le public m'a connue très changeante... 
                            A la Star Ac', j'étais en colo, j'ai pris ça à la 
                            rigolade, et je me suis blindée pour me protéger. 
                            Certains ont encore en tête cette image. Mais de 
                            moins en moins. J'ai l'impression d'avoir vécu deux 
                            vies depuis cette époque..." Presque. 
                              
                             On 
                            découvre sur son quatrième album une Jenifer plus 
                            femme, sûre d'elle et plus déterminée, qui foncera 
                            quitte à trébucher sur des mots de Pierre-Dominique 
                            Burgaud, Jerôme Attal, David Verlant ou de Rose, 
                            autre brunette épicée. Musicalement aussi, d'ailleurs, 
                            avec des claviers et une pop qui se teinte pour 
                            la première fois de vives couleurs électroniques 
                            - voire de clins d'œil aux années quatre-vingt - 
                            sous l'impulsion de Pierrick Devin et Pierre Guimard, 
                            respectivement artisans des succès de Cassius et 
                            de Lilly Wood&The Prick. Un univers plus synthétique 
                            qui ferait presque songer à Sébastien Tellier, un 
                            phrasé rétro qui évoquerait à s'y tromper celui 
                            de notre Lio. "Le son est plus affirmé. Dans 
                            ce que je raconte, je suis plus affirmée aussi. 
                            Je ne voulais pas parler d'amour et, bien évidemment, 
                            j'ai craqué pour des textes qui parlaient d'amour. 
                            Au final, je me suis dit qu'il y aurait forcément 
                            des gens qui pourraient s'y retrouver. Ce sont des 
                            chansons qui m'ont touchée. Et pas seulement parce 
                            qu'elles sont personnelles. Aucune d'elles n'est 
                            totalement autobiographique, disons plutôt qu'il 
                            y a des traits de ma personnalité à droite à gauche..." 
                            Si Jen dégaine, au fil de ce dernier disque, plus 
                            d'un refrain souriant, on décèle parfois un brin 
                            d’amertume côté cœur, en filigrane. "Il y a 
                            un côté noir. Mais le mot est trop fort. Plutôt 
                            mélancolique alors. Le tout sur une toile de fond 
                            rythmée. Ça fait partie de ma personnalité. Plutôt 
                            heureuse mais avec ses moments de doute. C'est pour 
                            ça que je me retrouve bien dans ce que je chante 
                            aujourd’hui. Ces mélanges de sonorités correspondent 
                            parfaitement à mon humeur du moment. Pas d'amertume, 
                            non. C'est plus taquin. Espiègle. Tout va bien, 
                            je suis très amoureuse en ce moment. C’est juste 
                            un jeu..." 
                              
                             La 
                            chanteuse y endosse, le temps d'un titre ("Le 
                            Dos Tourné", NdlR.), le joli et triste rôle 
                            de "daltonienne de l'amour", bafouée mais 
                            pas dupe. "J'adore cette expression, l'image 
                            me correspond parfaitement. Toujours dans l'imaginaire 
                            et à la fois très terre à terre". Avant d'enfiler 
                            une veste et un verre de vodka, au risque d'empester 
                            la trouille et le tabac... Comme elle le danse à 
                            tue-tête sur les ondes hertziennes, pour le plus 
                            grand plaisir des filles de 7 à 77 ans. Car, au-delà 
                            du capital sympathie dont elle jouit, Jenifer semble 
                            avoir cette faculté déconcertante de parler à la 
                            gent féminine sans distinction de générations. Ou 
                            en tous cas de moins en moins. Un constat qui lui 
                            va. "Ma musique n'a aucune cible. Moi c'est 
                            plutôt "Qui m'aime me suive". Ceux-là 
                            sont présents depuis le départ, ceux-ci sont montés 
                            en cours de route, d'autres encore sauteront sans 
                            doute en marche... Tout me va. Même si j'aime à 
                            penser que certains ont grandi et évoluent encore 
                            avec moi." 
                              
                             Elle 
                            est bien loin celle qui attendait l'amour, il y 
                            a presque dix ans. Mais toute proche en même temps. 
                            Une petite brune aux yeux noisettes brillants, qui 
                            fredonne naïvement quelques chansons d'amour. Une 
                            grande ado à la chevelure ébouriffée, qui fume sa 
                            clope en cachette dans les coulisses. Une jeune 
                            femme de caractère, qui sait ce qu'elle veut et 
                            plie mais ne rompt pas. Une maman. Une artiste. 
                            Une daltonienne de l'amour. 
                              
                            par Nicolas 
                            Capart  
                              
                                 
                              
                            L'Union du 12/12/10 - 
                            Appelez-la Jen ! 
                              
                              
                                 
                              
                            L'Union du 09/12/10 
                            - Jennifer à Champagne FM 
                              
                             En promotion pour 
                            son 5e album « Appelez-moi Jen » dans les bacs depuis 
                            le 29 novembre, Jenifer a bravé la neige pour répondre 
                            en direct aux questions d'Emmanuel Poli et rencontrer 
                            cinquante auditeurs privilégiés. La jeune femme 
                            s'est expliquée sur ce nouvel opus, un tournant 
                            musical dans sa carrière, avec cette fois des sons 
                            électro, et des textes avec mélange des genres à 
                            la fois gai et mélancolique, avec pour fil conducteur 
                            ses sentiments et une implication totale jusque 
                            dans le choix des couleurs de la pochette. Excitée 
                            à l'idée de partir en tournée, Jenifer a promis 
                            de faire son possible pour qu'une date soit réservée 
                            dans la région. L'album a été entièrement réalisé 
                            pour la scène, il ne se jouera pas dans des zéniths 
                            mais plutôt dans des théâtres car pour elle ces 
                            lieux ont une âme : « Je veux enfermer mon public 
                            dans ma bulle et danser avec lui en me nourrissant 
                            de ses bonnes ondes ». Après huit ans d'expérience 
                            dans la variété, Jenifer a voulu toucher un public 
                            plus large. Avec son talent d'interprète, Jen se 
                            joue des textes avec espièglerie. Dans cet opus, 
                            elle intègre ses émotions, miroir qui reflète une 
                            image où chacun peut se reconnaître. En mot de la 
                            fin pour ce carrefour de star, Jen a offert aux 
                            auditeurs une chanson a cappella « Je danse » avant 
                            de se prêter à une longue séance de dédicaces et 
                            de photos. Jenifer est repartie rapidement pour 
                            assister à une émission à Paris, les bras chargés 
                            de cadeau comme si le père Noël était passé avant 
                            l'heure. Tiphany et Alexandra, deux fans depuis 
                            ses débuts, trouvent que ce nouveau style lui correspond 
                            à merveille : « On l'adore et on grandit avec elle 
                            ». 
                              
                                 
                              
                            RFI Musique du 08/12/10 
                            - Jenifer, libre comme l’air 
                              
                             Jenifer joue la 
                            provoc' et s’affranchit de son image avec Appelle-moi 
                            Jen, son quatrième album studio. Elle y incarne 
                            une noceuse noctambule et désabusée, qui nous embarque 
                            sur des dancefloors électro-pop et nous invite à 
                            nous méfier des apparences, entre insolence et fantaisie. 
                              
                             RFI musique : Alors 
                            que votre disque précédent, Lunatique, révélait 
                            des accents presque ska, Appelle-moi Jen est résolument 
                            tourné vers les dancefloors tendance années 80. 
                            Pourquoi ce virage ? 
                             Jenifer : J’avais 
                            envie de nouvelles sonorités pour cet album. Il 
                            reste très pop, les synthés et les influences 80’s 
                            créent le changement que je recherchais sans qu’il 
                            soit trop radical. J’avais également besoin de retrouver 
                            un son un peu rock, en mélangeant des guitares, 
                            ou parfois plus aérien sur certains morceaux, comme 
                            Le Risque, qui est une chanson plus éthérée et planante. 
                              
                             L’envers du paradis 
                            rappelle Etienne Daho, et Les Autocollants, Luna 
                            Parker. Quels artistes ou ambiances de cette époque 
                            vous ont inspirée ? 
                             La musique des 
                            années 80 ne me touchait pas auparavant, car je 
                            n’étais pas sensible aux grosses machineries et 
                            à tout ce qui était synthétique. J’y suis venue 
                            plus tard en me rendant compte que c’était celle 
                            qui me faisait le plus danser. J’en avais aussi 
                            envie pour la scène, pour que le public puisse s’évader 
                            un moment en dansant. J’ai fait les bonnes rencontres 
                            pour aller au bout de cette idée-là, sans penser 
                            à un artiste en particulier. En revanche, Pierrick 
                            Denin et Pierre Guimard, qui ont réalisé l’album, 
                            ont eu l’idée d’un clin d’œil à Stevie Wonder, dont 
                            je suis fan, et ont ainsi fait appel au groove de 
                            Jean-Max Méry au clavier pour le morceau Le Dos 
                            tourné. 
                              
                             Avez-vous de nouveau 
                            participé à la composition des morceaux ? 
                             Je me suis encore 
                            plus investie pour cet album-là. Je savais où j’avais 
                            envie d’aller, et suis partie en séminaire musical 
                            avec les compositeurs que j’avais choisi. J’ai joué 
                            un peu le "chef d’orchestre" au niveau 
                            de la réalisation, et ai surtout participé aux arrangements. 
                            Lorsque j’ai écouté pour la première fois le titre 
                            Je danse, par exemple (signé par Chat, Siméo et 
                            Florent Lyonnet du groupe Jamaica), il était réalisé 
                            d’une manière totalement différente. On l’a donc 
                            tordu pour l’emmener où on voulait. 
                              
                             Comment avez-vous 
                            choisi les chansons de l’album ? 
                             On m’a envoyé énormément 
                            de chansons et j’ai essayé de faire le tri au coup 
                            de cœur. J’ai craqué sur certaines plumes, qui m’ont 
                            inspiré une interprétation différente et dont je 
                            sentais que les syllabes allaient bien sonner. Je 
                            ne voulais pas de textes trop intellos car ça ne 
                            me correspondait pas et ça aurait mal collé au niveau 
                            de la musique. Je voulais que les gens puissent 
                            les comprendre dès la première écoute, sans que 
                            ce soit ultra léger non plus. 
                              
                             Vous parlez d’amour, 
                            de trahison, de mensonges, mais aussi de séduction 
                            et d’indépendance, avec des titres comme Pole Dance 
                            et Pas que ça à faire, qui se suivent sur l’album. 
                            S'agit-il d’une revendication féministe ? 
                             Je ne voulais pas 
                            forcément parler d’amour au départ, et finalement 
                            je ne fais que ça ! C’est difficile de ne pas en 
                            parler car c’est un thème assez fédérateur, mais 
                            je le fais d’une autre manière. Il y a un côté joueur 
                            qui me correspond davantage. Je suis plus taquine 
                            à l’égard des garçons dans ce disque-là que dans 
                            les précédents, et, si je me retrouve dans certains 
                            textes, le poing levé "girl power" n’est 
                            pas mon truc pour autant. 
                              
                             N’avez-vous pas 
                            peur de dérouter le public en prenant une telle 
                            direction musicale ? 
                             Cet album est encore 
                            différent et les personnes qui me suivent peuvent 
                            ne pas adhérer à la musique que je leur propose. 
                            J’aime m’amuser en studio, explorer d’autres univers 
                            et me nourrir de ça. Alors je ne regrette pas de 
                            prendre ce risque car je suis allée au bout de mes 
                            convictions. Je fonctionne au jour le jour artistiquement, 
                            et j’ai soif d’apprendre en permanence. Chacun de 
                            mes albums correspond aussi à un âge, avec ses "envies 
                            du jour". 
                              
                             Vous avez fait 
                            vos premiers pas sur les planches il y a un an (dans 
                            Les Monologues du Vagin d’Eve Ensler ndlr), et confiez 
                            aujourd’hui la scénographie de votre tournée à Cyril 
                            Houplain, qui est le créateur de l’univers visuel 
                            de Matthieu Chédid. Est-ce pour créer sur scène 
                            un nouveau personnage ? 
                             Je veux proposer 
                            quelque chose d’original au public qui se déplace 
                            pour nous voir, et les faire participer, sans me 
                            contenter d’un décor posé. D’où l’envie de me confier 
                            à un metteur en scène pour qu’il me fasse jouer. 
                            Ce concept me permet de me surprendre aussi et de 
                            me prêter encore plus au travail d’interprète. On 
                            sera nombreux sur cette tournée et il y aura un 
                            véritable jeu de scène avec les musiciens. Une de 
                            mes amies, Sandra Derlon, qui est multi-instrumentiste, 
                            jouera notamment la comédie. Les anciens morceaux 
                            seront également revisités afin de les faire redécouvrir. 
                              
                             Votre tournée précédente 
                            s’est achevée par une série de concerts à Libreville, 
                            au Gabon. Vous reprenez la route avec cet album 
                            d’avril 2011 à juin 2012, allez-vous renouveler 
                            l’expérience ? 
                             Je l’espère. J’aime 
                            l’Afrique et si je peux aller jouer sur des scènes 
                            différentes et atypiques j’y vais sans réfléchir. 
                            Quand on m’a proposé de jouer au Gabon, j’ai foncé 
                            car c’est un pays que je connaissais déjà, j’y étais 
                            allée à plusieurs reprises. Mon père a travaillé 
                            là-bas dans mon enfance, et, si je n’y ai vécu que 
                            trois mois, je suis tombée amoureuse de ce pays, 
                            des gens, des rencontres que j’y ai faites, et j’y 
                            retourne souvent en vacances. On est en train de 
                            structurer la tournée, la première vague de concerts 
                            est annoncée et rien n’est encore fixé à l’étranger. 
                            Mais l’envie reste présente et l’échange avec le 
                            public y est très intense et complètement différent 
                            encore ! 
                              
                             Jenifer Appelle-moi 
                            Jen (Mercury) 2010 
                             En tournée à partir 
                            d’avril 2011. 
                             En concert les 
                            19 et 20 mai 2011 au Trianon à Paris. 
                              
                             Marie-Catherine 
                            Mardi 
                              
                                 
                              
                            Nord Eclair du 02/12/10 
                            - Jenifer, dansante et à la relance 
                              
                            Le titre de l'album « 
                            Appelle-moi Jen » ne sonne-t-il pas trop adolescent 
                            ? 
                            >> Je ne me suis 
                            pas trop pris la tête pour mon titre d'album. C'est 
                            venu sans crier gare en plein enregistrement. C'est 
                            aussi quelque chose que je dis assez souvent. Ce 
                            n'est pas un album de la maturité. Il y a un côté 
                            nostalgique, décomplexé, spontané, frais. 
                              
                            L'humeur était-elle dansante 
                            ? 
                            >> J'avais vraiment 
                            envie de nouvelles sonorités, d'explorer d'autres 
                            horizons tout en restant très pop. J'étais très 
                            curieuse de travailler avec des gens qui venaient 
                            d'univers différents du mien. 
                              
                            Ceux de l'électro et 
                            des années 80 ? 
                            >> Absolument. 
                            Il y a aussi un côté funky - je pense au Dos tourné 
                            - ça groove parfois. C'est un mélange de sonorités 
                            qui me correspondent aujourd'hui et que j'avais 
                            envie de défendre.  
                              
                            Avez-vous une affinité 
                            particulière avec le son des années 80 ? 
                            >> Pas spécialement. 
                            On connaît tous les morceaux de cette époque. Ce 
                            serait mentir de dire que j'ai grandi avec eux puisque 
                            je suis née en 1982. J'étais plutôt années 60, 70 
                            alors que l'univers 80 ne faisait pas forcément 
                            partie de ma discothèque. J'y suis arrivée il n'y 
                            a pas si longtemps. Je suis rendu compte que quand 
                            je sortais, c'était les chansons sur lesquelles 
                            je me levais et qui me faisaient vachement bouger 
                            du pied et de la tête. Je n'ai jamais eu autant 
                            de claviers sur un album. 
                              
                            Un besoin de se renouveler 
                            ? 
                            >> Cela paraissait 
                            un peu fou à la base pour moi mais j'aime me lancer 
                            des défis différents à chaque fois. 
                              
                            Un déclic particulier 
                            ici ? 
                            >> Je me suis ressourcée 
                            puis j'ai fait du théâtre (Les monologues du vagin, 
                            ndlr). Une jolie parenthèse et une expérience extraordinaire. 
                            Cela m'a beaucoup apporté sur le plan artistique 
                            et psychologique. 
                              
                            Vous disiez pourtant 
                            que vous n'étiez pas à l'aise pour vous exprimer 
                            en public... 
                            >> J'attendais 
                            vraiment de voir ce que cela allait donner. J'ai 
                            longtemps hésité avant de me lancer, mais j'ai eu 
                            les encouragements du metteur en scène. Les deux 
                            comédiennes à mes côtés m'ont également apporté 
                            leur confiance. Comme je ne parle pas de moi, c'est 
                            moins difficile. 
                            Quand je me livre personnellement, 
                            je bafouille, je perds un peu pied. 
                              
                            Pourquoi de nouveaux 
                            auteurs comme Pierre-Dominique Burgaud (Alain Chamfort, 
                            Le Soldat Rose, Louis Chedid) et Jérôme Attal (Florent 
                            Pagny) ? 
                              
                            >> J'ignorais totalement 
                            que Pierre-Dominique Burgaud avait fait tant de 
                            choses avant. Je connaissais Jérôme Attal, par contre, 
                            pour ses livres. J'avais demandé à mon directeur 
                            artistique de ne pas me donner le nom des auteurs. 
                            Je ne voulais pas les connaître. Une soixantaine 
                            de textes m'ont été envoyés, j'ai fait ma sélection 
                            et je suis partie avec trente d'entre eux en séminaire 
                            en Corse. Après, je suis rentrée en studio avec 
                            Pierrick Devin et Pierre Guimard et on a travaillé 
                            en immersion totale. 
                              
                            Le single « Je danse 
                            » a-t-il été envoyé en aveugle pour les radios ? 
                            >> Complètement. 
                            On a fonctionné un peu à l'ancienne. Je savais néanmoins 
                            ce que je voulais mais il n'y avait rien de prêt. 
                            On était encore en plein atelier d'écriture. 
                              
                            Les textes abordent l'amour 
                            sous différents angles. N'était-ce pas un thème 
                            que vous ne vouliez pas évoquer initialement ? 
                              
                            >> C'est vrai que 
                            j'avais dit à mon directeur artistique de me proposer 
                            des textes qui ne tournent pas autour de l'amour. 
                            Je ne voulais pas de ce thème qui est assez récurrent 
                            dans ma tête. Et finalement, je ne parle que de 
                            ça (rires). J'ai craqué sur ces textes-là parce 
                            qu'il y avait une part où je me retrouvais parfois. 
                            J'imaginais aussi bien la musique dessus. De toute 
                            façon, je ne voulais pas trop intellectualiser mes 
                            textes. 
                              
                            Êtes-vous du genre à 
                            vous évader sur le dance-floor, comme la fille de 
                            « Je danse », après une rupture ? 
                            >> J'aurais pu 
                            et je pourrais mais je pense que ça va parler à 
                            d'autres gens aussi. Ce ne sont pas des textes autobiographiques. 
                            Après, ce personnage m'a amusée. 
                              
                            Vous ne les ménagez pas 
                            les hommes sur ce disque... 
                            >> Je les taquine. 
                            Cela n'a rien de bien méchant. Je suis un peu joueuse 
                            et ironique, je ne suis pas du genre à démolir les 
                            mecs. 
                              
                            N'était-il pas question 
                            de chansons de Christophe Maé pour cet album ? 
                            >> Il y a beaucoup 
                            de conneries qui ont été racontées. Comme je ne 
                            donne rien, on se permet d'inventer des choses. 
                              
                            Comment avez-vous vécu 
                            ces trois dernières années un peu troubles ? 
                            >> Le « foutez-moi 
                            la paix », je l'ai pensé très fort pour certaines 
                            personnes. 
                              
                            La presse people ? 
                            >> (Agacée). J'en 
                            ai ras le cul d'en parler à chacune de mes interviews. 
                            Je n'ai vraiment pas envie de lui donner de l'intérêt. 
                            C'est quelque chose que je ne pardonne pas mais 
                            j'essaie de faire abstraction et de ne pas m'éterniser 
                            sur le sujet. On s'en fiche de ma vie ! 
                              
                            Étiez-vous honnêtement 
                            satisfaite des concerts de votre tournée précédente 
                            ? 
                            >> Je suis contente 
                            de toutes les tournées que j'ai pu faire. 
                              
                            Même votre première date 
                            au Zénith de Lille où vous avez curieusement attrapé 
                            un fou rire sur l'émouvant « Donne-moi le temps 
                            » ? 
                            >> Ah bon ? (Fuyante). 
                            C'est certainement parce qu'un technicien a dû me 
                            dire une connerie dans l'oreillette. 
                              
                            Heureuse aujourd'hui 
                            ? 
                            >> Je suis très 
                            épanouie et puis, vous savez, je suis une fille 
                            très équilibrée. 
                              
                            Loin de nous l'idée de 
                            penser le contraire. Pourquoi dites-vous ça ? 
                            >> Je préfère devancer 
                            la question que peuvent se poser certaines personnes. 
                              
                            PROPOS RECUEILLIS PAR 
                            PATRICE DEMAILLY 
                              
                             
 
                             Dhnet.be du 30/11/10 
                            - Appelez-la Jen, puisqu’elle vous le demande… 
                              
                             Jenifer sort son 
                            4e album studio : nouvelles plumes, nouveau producteur, 
                            nouvelle vie… 
                              
                             BRUXELLES Une silhouette 
                            menue, au teint hâlé, fume rêveusement une cigarette 
                            à l’entrée du building d’RTL. Engoncée dans une 
                            veste de fourrure, une grosse écharpe autour du 
                            cou, c’est à peine si l’on reconnaît Jenifer… Ce 
                            n’est que quand elle vous tend une main un peu frigorifiée 
                            et qu’elle se présente gentiment qu’on se dit que 
                            c’est bien elle, cette jeune fille née à la télévision 
                            voici dix ans et qui a, depuis, accompli un sacré 
                            parcours dans la musique. 
                              
                             Vos fans risquent 
                            d’être surpris à l’écoute d’Appelez-moi Jen… 
                             “Oui, c’est vrai, 
                            c’est encore différent de ce que j’ai fait jusqu’ici. 
                            J’aime bien relever des défis et prendre des risques. 
                            J’ai soif d’apprendre et de rencontrer des gens, 
                            pour établir un maximum d’échanges. Et ça m’amène 
                            ailleurs, sur cet album, parce que j’ai fait des 
                            rencontres que j’ai un peu provoquées. Pour aller 
                            au bout de mon idée, j’avais envie de trouver des 
                            sonorités encore différentes, j’avais envie de chanter 
                            différemment, les textes m’ont inspirée différemment.” 
                              
                             Vous avez travaillé 
                            sur base des textes ou de la musique ? 
                             “Nous nous sommes 
                            basés, d’abord, sur les textes. J’avais fait cette 
                            expérience avec Lunatique, mon troisième album qui 
                            avait plutôt bien fonctionné. Tout est allé relativement 
                            vite. Une fois que je me suis ressourcée, moi, faut 
                            que ça avance, que ça aille vite. Je savais où j’avais 
                            envie d’aller. J’ai pris rendez-vous avec mon directeur 
                            musical chez Universal, je lui ai fait part de mes 
                            envies, de la vision globale que j’avais de mon 
                            album. J’ai écouté énormément de choses, j’ai sélectionné 
                            des compositeurs et j’ai craqué sur certains. Des 
                            gens qui venaient d’univers différents du mien…” 
                              
                             C’est vous, également, 
                            qui avez choisi le réalisateur ? 
                             “Oui. Je voulais, 
                            après être partis dans tous les sens, que l’album 
                            soit quand même le plus homogène possible. C’est 
                            Pierrick Devin qui l’a réalisé, mais comme il travaille 
                            avec quelqu’un d’autre, finalement, on était trois 
                            et on a bossé de manière très complémentaire. C’étaient 
                            un peu des retrouvailles, parce qu’il avait été 
                            assistant ingénieur du son sur mon premier album. 
                            Pierre Guimard non plus n’était pas du tout du même 
                            univers que le mien : lui vient plutôt de la nouvelle 
                            chanson française. Bref, tout ça ensemble, cela 
                            a donné un album plutôt spontané. On était en séminaire 
                            en juillet, je suis rentrée en studio mi-août et 
                            le mix a été terminé mi-octobre. Entre-temps, on 
                            avait déjà envoyé un titre en radio, Je danse.” 
                              
                             Vous dites que 
                            vous aviez une idée assez claire de ce que vous 
                            vouliez. Elle venait d’où cette idée-là ? 
                             “De ce que j’écoute, 
                            quand je sors, aussi. Il y a des influences musicales 
                            qui me parlent, qui me font danser. Je voulais qu’il 
                            y ait quand même une certaine continuité, je ne 
                            voulais pas un truc trop barré ou tout à fait électro 
                            parce que ça ne me correspondait pas. J’avais envie 
                            que les gens soient surpris et de me surprendre 
                            moi.” 
                              
                             Mais ce n’est pas 
                            en réaction à quelque chose, pour casser une image 
                            ? 
                             “Non, pas du tout. 
                            C’était une envie actuelle. Je ferai quelque chose 
                            d’autre ensuite, peut-être. J’avais aussi envie 
                            de pouvoir proposer autre chose pour la scène.” 
                              
                             C’est une démarche 
                            assez rare en France, mais pas chez les Anglo-Saxons 
                            : Madonna s’est réinventée à chaque album… 
                             “C’est vrai. Et 
                            elle l’a plutôt bien fait. Mais c’est très risqué 
                            en France. En particulier pour moi qui viens de 
                            la Staracad’, etc. Mais, moi, c’est ce qui m’excite 
                            : j’ai soif d’apprendre, en permanence. Fonctionner 
                            mécaniquement, ce n’est pas mon truc.” 
                              
                             Les auteurs, vous 
                            les avez choisis parce que vous les connaissiez 
                            ? 
                             “Du tout. J’ai 
                            écouté les titres sans savoir de qui ils étaient. 
                            J’avais envie d’avoir des plumes nouvelles et j’ai 
                            précisé que je ne voulais pas parler d’amour, encore. 
                            Finalement, l’album ne parle que de ça. (rires) 
                            J’ai craqué sur ces textes. Ils me parlaient, il 
                            y avait un côté espiègle, joueur. J’ai sélectionné 
                            une trentaine de textes. Le seul auteur que je connaissais, 
                            c’était David Verlant, qui avait écrit la quasi-totalité 
                            de Lunatique. Et puis, il y a eu Jérôme Attal, dont 
                            j’adorais les bouquins… Ce n’est pas très intellectualisant, 
                            les textes que je défends. J’aime qu’on comprenne 
                            directement, que les textes soient fédérateurs. 
                            Qu’on puisse se retrouver dans mes chansons.” 
                              
                             Ce son des années 
                            80, en tant que consommatrice de musique, vous ne 
                            l’avez quasi-pas connu. Vous étiez môme ! 
                             “J’étais plus 60-70, 
                            malgré mon jeune âge : je suis née en 1982. Mais 
                            mon père écoute encore beaucoup de musique de cette 
                            époque, la Motown. Jusqu’ici, j’étais plus dans 
                            les sonorités plus ethniques, plus groove. Mais 
                            là, j’avais vraiment envie de quelque chose de plus 
                            80, plus synthétique, mais pas trop non plus. C’est 
                            un mélange de musique qui me correspond actuellement.” 
                              
                             On sent une manière 
                            très libre ou libérée de chanter… 
                             “J’ai toujours 
                            été très libre, sur mes albums. Simplement, là, 
                            j’ai été inspirée différemment. Parfois, je chante 
                            même sur le fil, c’est à peine juste. L’envers du 
                            paradis, par exemple. C’est la voix que j’ai toujours 
                            eue mais je n’avais pas encore eu l’occasion de 
                            montrer cette facette-là parce que les textes m’inspiraient 
                            différemment.” 
                              
                             C’est sûr que quand 
                            on chante Pole dance, on peut se lâcher autrement 
                            ! 
                             “C’est clair. Ça 
                            me fait chanter différemment… L’idée m’est venue 
                            en studio, quand j’étais en création.” 
                              
                             C’est clairement 
                            l’album d’une fille, selon vous ? 
                             “Oui, mais je suis 
                            sûre que ça va parler à certains mecs. Mais c’est 
                            vrai qu’il y a un côté un peu féministe, ironique 
                            avec les garçons. Même si je ne suis pas du tout 
                            girl power. Tout ça reste très sympa.” 
                              
                             Il y a quelques 
                            années, en tournée, vous disiez ne vouloir qu’une 
                            chose : être heureuse avec votre musique… 
                             “Et ça n’a pas 
                            changé. J’aime la musique et – je vais encore parler 
                            des rencontres – j’aime tenter des choses, être 
                            en studio, monter sur scène avec des décors différents. 
                            Là, je vais repartir sur la route avec un spectacle 
                            encore différent. Pour la première fois, je vais 
                            avoir un metteur en scène.” 
                              
                             Ah oui ? 
                             “Oui. C’est Cyril 
                            Houplin, qui a un peu contribué à créer le personnage 
                            de M, il a fait le Soldat Rose. C’est un graphiste, 
                            qui touche à tout. Il est venu en studio écouter 
                            ma musique et il a été agréablement surpris et inspiré 
                            par ma musique. Du coup, on va pouvoir proposer 
                            quelque chose de différent au public, on va partir 
                            dans des théâtres, faire bouger le décor. Il y aura 
                            un échange, auquel je tiens, avec le public.” 
                              
                             Cela fait un petit 
                            bout de temps, maintenant, que vous êtes sur la 
                            route. Vous avez l’impression que le public grandit 
                            avec vous ? 
                             “Il y a des gens 
                            qui ont lâché, d’autres qui sont toujours là, qui 
                            ont grandi avec moi et ça, c’est magnifique. Et 
                            puis, il y en a qui adhèrent à ma musique maintenant. 
                            Je reçois des témoignages, des lettres qui me font 
                            dire ça… C’est un vrai mélange et j’adore ça. Ah 
                            oui, j’oubliais : il y a aussi des gens qui ne m’aiment 
                            pas du tout. C’est le jeu…” 
                              
                             Les gens qui vous 
                            découvrent aujourd’hui, vous vous demandez ce qu’ils 
                            pourraient penser de vous il y a dix ans ? 
                             “Non, parce que 
                            j’assume tout parfaitement. Si c’était à refaire, 
                            je referais tout de la même manière. Chaque album 
                            correspond à une période, à un âge aussi. Là, j’avais 
                            envie de raconter autre chose, c’est ce que j’essaie 
                            de faire à chaque fois.” 
                              
                             Ça va faire dix 
                            ans, déjà ! 
                             “Ben oui, déjà. 
                            Certaines filles avaient 14 ans à l’époque, ce sont 
                            des femmes aujourd’hui et je trouve ça super-beau.” 
                              
                             Ça veut dire qu’il 
                            va se passer des choses spéciales pour fêter ça 
                            sur scène ? 
                             “Je vais fonctionner 
                            encore avec mon feeling et ce n’est pas par rapport 
                            à mes dix ans de carrière que je vais faire quelque 
                            chose de spécial, non.” 
                              
                             Vous dites avoir 
                            besoin de vous ressourcer, entre deux albums. Là, 
                            vous n’avez pas eu beaucoup de temps… 
                             “Non, mais suffisamment… 
                            J’ai fait du théâtre, j’aime me retrouver dans mes 
                            terres, en Corse. Retrouver mes amis, vraiment. 
                            J’arrive à concilier mon métier, qui est ma passion, 
                            avec ma vie de maman, de jeune femme…” 
                              
                             Superwoman, c’est 
                            vous ? 
                             (rires) “Je suis 
                            super-bien organisée. Tout est question d’organisation 
                            ! Pour l’instant, je m’en sors bien. Il est cool, 
                            ce métier-là : je n’aime pas la routine et ça me 
                            permet de garder un certain équilibre. Je peux aussi 
                            me retrouver dans mon jardin secret et ça me permet 
                            de ne pas péter les plombs.” 
                              
                             Interview > 
                            I.M. 
                              
                                 
                              
                            Dhnet.be du 30/11/10 
                            - Avec le fils de Geluck 
                              
                            BRUXELLES Quand son directeur 
                            artistique lui a parlé d’un séminaire, pour confronter 
                            les auteurs et les musiciens de son futur album, 
                            Jenifer avoue avoir tiré une drôle de tête. “J’ai 
                            trouvé ça à la fois un peu étrange et un peu conventionnel. 
                            Je me suis dit que ça allait être une sorte de compétition 
                            entre les auteurs. Au départ, j’ai dit non, j’ai 
                            voulu les rencontrer au studio… Je me braquais sur 
                            ce mot de séminaire”, dit-elle. 
                              
                             Mais finalement, 
                            une fois arrivés dans le Nord… de la Corse, c’était 
                            super ! “On avait une super-maison, j’ai rencontré 
                            des gens fabuleux, comme Coco Royal – Antoine (le 
                            fils de Philippe Geluck, NdlR), qui est un type 
                            formidable. Des gens aux cursus et aux personnalités 
                            musicales différentes. On s’est retrouvés comme 
                            dans une colonie de vacances, à faire de la musique 
                            – ce qu’on aime, finalement. L’ambiance était très 
                            feu de camp, je mettais mon grain de sel partout, 
                            j’étais la seule nénette et c’était cool.” 
                              
                             Bref, chouchoutée, 
                            choyée, Jenifer a travaillé… au soleil, dans les 
                            meilleures conditions qui soient. Un bonheur sans 
                            nuages qui s’est prolongé à Paris, en studio. 
                              
                             “Antoine est venu 
                            poser sa voix. C’était aussi l’occasion, pour lui, 
                            de voir ce qu’étaient devenues ses maquettes, sourit 
                            la chanteuse. 
                              
                             “On l’entend sur 
                            L’amour fou et j’aime vraiment bien quand nos voix 
                            se mélangent, en fait. Du coup, je l’ai fait un 
                            peu chanter.” 
                              
                             I.M. 
                              
                                 
  
                            Le 
                            Parisien du 29/11/10 
                            - « Appelle-moi Jen »** : un pari pop réussi
 
                              
                            
Le Parisien le 29 Nov. 2010 
                              
                            Jenifer drague les branchés. C'est en tout cas l'impression que laisse ce nouvel album, rythmé par des ambiances rétro, très inspirées par des années 1980 ultratendance. Guitares rythmiques à la Chic, synthés à la Elli et Jacno, mélodies à la Human League : des références qui ne parlent peut-être pas à l'intéressée, née en 1982, mais qui sont clairement des sources d'inspiration pour ses collaborateurs, et pas des moindres. 
                            Les producteurs de ce nouvel album ont déjà sévi aux côtés de Phoenix, Cassius, Jamaica ou Lilly Wood and The Prick, soit la crème de la pop française du moment. En revenant ainsi à la musique, Jenifer tente un pari : séduire un nouveau public, tout en ne perdant pas le sien. Un exercice de haute voltige artistique réussi. 
                              
                            « APPELLE-MOI JEN » de JENIFER Mercury 15,99 € 
                              
                            **Beaucoup 
                              
                                 
  
                            Le 
                            Parisien du 29/11/10 
                            - Jenifer la gagnante de la première « Star Academy » revient avec un quatrième album ambitieux. Elle veut parler musique, pas vie privée. 
                               
                            Jenifer est une chanteuse. Elle sort aujourd'hui un disque, son quatrième, « Appelle- moi Jen », avec des chansons dedans. La précision s'impose car, pour un peu, le public l'avait oublié. La remarque surprend à peine l'artiste. « Cela fait ch… mais c'est vrai. On ne savait plus qui j'étais, ce que je faisais », confirme-t-elle. 
                            La faute à une presse people qui épie en permanence ses faits et gestes. Jenifer enceinte, Jenifer maman d'un petit Aaron, Jenifer séparée de son compagnon Maxim Nucci, puis tombée dans les bras de Pascal Obispo, Jenifer de nouveau célibataire. 
                            Vie privée très publique d'une jeune femme qui a de temps en temps perdu son sang-froid face aux photographes. « Ils étaient parfois extrêmement agressifs, provocants pour me faire réagir. Cette presse m'a 
                            violée, volée, 
                            a raconté n'importe quoi. C'est pour cela que je me bats contre elle, que j'attaque toujours les journaux. » 
                            Tout serait donc permis avec Jenifer, propriété du public, parce que première gagnante de « Star Academy » en janvier 2002. En ouvrant la vague des télécrochets, elle se retrouvait instantanément phénomène de la chanson grâce aux SMS des téléspectateurs. 
                            
Alors, aux yeux de certains, elle ne peut rien leur refuser après avoir vécu dans leur salon pendant des semaines. « Je suis juste restée trois mois devant les caméras, se défend-elle. Et je détestais ça. J'assume et je l'ai fait pour de bonnes raisons : la musique, pas la célébrité. » L'argent aussi. Elle ne s'en cache pas. « On était rémunéré chaque semaine, j'en avais besoin, j'étais dans la galère. Je travaillais comme assistante attachée de presse dans les nouvelles technologies grâce à une copine. Dès que j'allais chanter quelque part, la patronne acceptait mais me déduisait la journée de mon salaire. Et moi, je ne voulais rien demander à ma famille. » 
                            Et du jour au lendemain, Jenifer pose à la une des journaux, se voit offrir un album sur un plateau, vendu à 1 million d'exemplaires, avec une tournée triomphale. « Je pensais pourtant que ça allait être éphémère. Pour moi c'était un coup. C'est sur scène quand j'ai vu les gens chanter mes chansons, que j'y ai pris goût. » Elle aurait pu perdre pied. « Mon jardin secret m'a préservée, ma vie personnelle a pourtant été attaquée, alors que je ne suis qu'une chanteuse. » 
                            « Sous l'apparence, les apparats, faut voir dessous, pour en être sûr », « j'ai moins peur des vampires que de ton souvenir », « toi et moi, on s'est perdu hélas, dans cet enfer de strass, où rien n'est à sa place » : certains refrains semblent résonner avec son destin. « Il n'y a pas toujours de moi dans les chansons », se défend-elle, trop maligne pour tomber dans le piège des vraies confidences. On lui parle de l'album d'un petit oiseau qui a laissé des plumes dans la débâcle des sentiments. « Aujourd'hui j'ai 28 ans, j'en avais 19 quand je chantais J'attends l'amour. J'ai grandi, c'est normal non? » Elle n'ira pas plus loin. Il ne s'agit que de musique finalement. 
                              
                                 
                              
                            20 Minutes du 29/11/10 
                            - Ne l'Appelez plus Jenifer 
                              
                              
                                 
                              
                            Liberation 
                            du 26/11/10 - Portrait Jenifer Star d’à côté 
                              
                            Jenifer. 
                            Loin de la fille trash de son nouvel album, la lauréate 
                            de la première «Star Ac», mère de famille, se veut 
                            girl next door. 
                              
                            Quand 
                            vient le soir, «Jen» avale une vodka et part danser 
                            jusqu’au bout de la nuit pour chasser le souvenir 
                            d’un amant perdu. Perchée sur ses hauts talons, 
                            se déhanchant autour d’une barre de «pole dance», 
                            elle s’exhibe, affolant les nerfs des garçons. Fuyant 
                            tel un vampire la lumière de ce jour qui ne se lève 
                            que sur des amours poudre aux yeux, voués à mal 
                            finir… Triste destin pour la rayonnante lauréate 
                            de la première Star Ac, qui «attendait l’amouuuur» 
                            en faisant rêver les enfants. Sauf que cette Jen-là 
                            n’est qu’un personnage, qui donne son nom au nouvel 
                            album de la chanteuse. Qui n’est donc pas le récit 
                            autobiographique des amours et malheurs de Jenifer. 
                            Et c’est toujours la jolie jeune fille volubile 
                            et souriante, née dans la télé un hiver du début 
                            de ce siècle, qui reçoit en cette après-midi promo, 
                            tout en couleurs et bonne humeur. D’ailleurs, promis, 
                            elle ne voulait pas vraiment parler d’amour dans 
                            ce disque mûri au soleil de Corse en juillet lors 
                            d’un «séminaire de travail» avec des compositeurs 
                            de la «nouvelle scène pop française». Résultat, 
                            les dix titres au son pop-synthé 80’s parlent surtout 
                            d’amours qui vont mal, de couples qui se trahissent 
                            et de chagrin à noyer. Mais c’est pour de faux, 
                            Jenifer ne se reconnaît pas en Britney Spears à 
                            la française, enfant-star tournant déglingue. «Je 
                            ne suis pas bien trash, admet-elle dans un sourire. 
                            Sur mon album, je joue un personnage car parler 
                            de moi ce n’est pas très intéressant. On s’ennuierait 
                            au bout d’un moment…»  
                              
                            Si 
                            Jenifer trouve sa vie banale, ce n’est pas l’avis 
                            de la presse people qui suit ses aventures avec 
                            délectation depuis sa victoire à la Star Academy, 
                            il y a neuf ans. Et la jeune fille ne s’y fait pas, 
                            ce qui a entraîné cette réplique agacée sur sa page 
                            Facebook après une nouvelle annonce de mariage à 
                            venir : «Jenifer n’est ni fiancée, ni divorcée, 
                            ni mariée, ni séparée, ni hospitalisée, ni déprimée, 
                            ni droguée, ni déracinée, en excellente santé… juste, 
                            un peu fatiguée de leurs conneries !»  
                              
                            Naïvement, 
                            on pensait qu’en ayant grandi sous les yeux de la 
                            téléréalité, voir sa vie à la une faisait partie 
                            du métier. Qu’on faisait avec, voire qu’on laissait 
                            faire, dans une sorte de deal notoriété contre bonnes 
                            ventes. A l’évocation de cette hypothèse, Jenifer 
                            redresse son 1,58 mètre et hausse le ton : «Je ne 
                            suis pas d’accord. Ça me dessert. Je suis une chanteuse 
                            et on me voit comme une marionnette. C’est inintéressant 
                            au possible, le bisou volé, la baguette achetée… 
                            J’essaie de me faire oublier un peu, de ne pas apparaître 
                            dans la presse people. C’est trop cheap.»  
                              
                            On 
                            est donc revenu de l’entretien avec le minimum syndical 
                            : mademoiselle Bartoli n’est pas fiancée, mais «très 
                            amoureuse», «très heureuse» et basta. On tente d’en 
                            savoir un peu plus, on ne récolte qu’un minaudant 
                            «ohh arrêtez, monsieur le journaliste». 
                              
                            Jenifer 
                            est beaucoup plus volubile quand elle parle de musique 
                            et de sa carrière. Appelle-moi Jen est son quatrième 
                            album studio, une longévité pas si fréquente parmi 
                            la cohorte de chanteurs pas toujours durables créés 
                            par la télé depuis une décennie. Elle a vendu 300 
                            000 exemplaires du précédent album, Lunatique, réalisé 
                            par son compagnon de l’époque, Maxim Nucci, le père 
                            de son fils. 
                              
                            Comme 
                            dans les rêves dessinés par Endemol et TF1, elle 
                            gagne «bien sa vie» grâce à la musique, vit au centre 
                            de Paris, fait peu de folies et file dès que possible 
                            prendre l’air dans ses montagnes corses. Elle dessine 
                            sans rechigner l’autoportrait d’une jeune fille 
                            qui a su rester simple et qui, en dehors du boulot, 
                            aime recevoir des amis à dîner (elle recommande 
                            ses lasagnes), chiner, faire les magasins (de chaussure) 
                            et bouquiner (elle aime «les écritures légères», 
                            démarre en ce moment Folie furieuse de Jérôme Attal, 
                            qui lui a écrit une chanson). Abonnée à Libération, 
                            elle vote mais garde sa voix pour elle. On ne lui 
                            connaît qu’une prise de position, récente, en faveur 
                            du mariage gay et de l’adoption par les couples 
                            homosexuels. Sinon, ce sont les concerts pour les 
                            Enfoirés et le marrainage de l’Association Chantal 
                            Mauduit pour la scolarisation des enfants du Népal. 
                              
                            Bref, 
                            une vie normale mais un peu en accéléré. «J’ai tout 
                            fait très tôt», résume la Méditerranéenne née à 
                            Nice, qui tout en se racontant s’assied, allume 
                            une cigarette, change de position, demande un café, 
                            puis plutôt un thé parce qu’elle boit trop de café, 
                            enfin s’assied différemment en nouant une écharpe 
                            dans ses cheveux, un peu comme ça puis finalement 
                            comme ça… Son père est un pied-noir algérois, sa 
                            mère une Corse avec des origines espagnoles. Elle 
                            n’a jamais bien compris d’où lui était tombé ce 
                            prénom américain «qui ne veut rien dire», en revanche, 
                            le «n» unique lui vient de sa tante qui ne voulait 
                            que sept lettres car ça porte bonheur. Ses parents 
                            travaillent dans le prêt-à-porter, ne roulent pas 
                            sur l’or. C’est une «belle enfance» mais finalement 
                            assez courte. Car, à force de voir la gamine s’incruster 
                            au culot sur les podiums pour entonner du Piaf, 
                            du Céline Dion - la légende rapporte deux titres 
                            chantés en «première première partie» de C. Jérôme 
                            -, sa mère la pousse à participer à Graine de stars, 
                            le télé-crochet de M6. Premier contact avec la caméra 
                            et expérience traumatisante. «Je me suis trop laissée 
                            faire, j’avais 13 ans et demi, on m’a maquillé comme 
                            un pot de peinture…» Pour l’adolescence balisée, 
                            en tout cas, c’est loupé. Jenifer décroche de la 
                            scolarité en seconde et part tenter sa chance à 
                            Paris à 16 ans, «un défi ; ou une sorte de fuite». 
                            Elle a un petit boulot d’assistante attachée de 
                            presse, dort à droite à gauche, se nourrit de raviolis 
                            en boîtes et rien ne décolle. 
                              
                            Elle 
                            s’apprête à rentrer à Nice quand la bonne fée Star 
                            Ac la sauve en l’hébergeant pendant trois mois dans 
                            un château truffé de caméras. Et le 12 janvier 2002, 
                            grâce à l’afflux de milliers de SMS surtaxés, Jenifer 
                            devance Mario. Elle a 19 ans, enregistre un premier 
                            album et empoche un million d’euros (imposables) 
                            d’avance sur les ventes. Aujourd’hui, elle assure 
                            avoir un «bon souvenir de cette colo de vacances» 
                            dont elle ne renie rien. «C’est un échange de bons 
                            procédés, je me suis servie d’eux comme ils se sont 
                            servis de moi.» Elle en a gardé quelques amis qu’elle 
                            ne voit pas si souvent (dont Olivia Ruiz), un contrat 
                            désormais en direct avec Mercury Universal et une 
                            culpabilité d’avoir gagné dont elle a mis du temps 
                            à se débarrasser. Elle a aussi conservé cette façon 
                            de glisser dans la conversation des expressions 
                            toutes faites, comme répétées des milliers de fois 
                            depuis dix ans où il est question de se «brûler 
                            les ailes», de «garder la tête froide» ou de faire 
                            de la musique avec «toute sa sincérité». Après avoir 
                            écoulé un million d’exemplaires de son premier album, 
                            Jenifer met de côté le SAV à l’international pour 
                            avoir un enfant, à 20 ans. Une envie qui remontait 
                            à loin, «très réfléchie, très mature. J e n’avais 
                            pas envie d’une poupée, je savais ce que ça impliquait». 
                            Depuis, elle a enchaîné albums, tournées et même 
                            une expérience de théâtre, en interprétant les Monologues 
                            du vagin. Ou elle a retrouvé le plaisir de «jouer 
                            des personnages différents». Avant peut-être, un 
                            jour, d’oser dépasser le sien. 
                              
                            En 
                            6 dates 
                            15 
                            novembre 1982 Naissance à Nice.  
                            Janvier 
                            2002 Remporte la première édition de la Star Academy. 
                             
                            Décembre 
                            2003 Naissance de son fils Aaron.  
                            2004 
                            Deuxième album le Passage.  
                            2007 
                            Troisième album studio Lunatique.  
                            29 
                            novembre 2010 Appelle-moi Jen. 
                              
                             Par 
                            GUILLAUME LAUNAY 
                              
                            Merci 
                            à JustJenifer  ;-) 
                              
                                 
                              
                            France 
                            Soir du 19/11/10 - Jenifer, elle livre ses quatre vérités 
                               
                            La chanteuse, qui sort son quatrième album marqué par des sonorités et une ambiance années 1980, s’agace d’être toujours la cible de la presse people.
Elle a savamment préparé son retour. Depuis quelques semaines, le premier single Je danse, extrait de son nouvel album Appelle-moi Jen qui sortira le 29 novembre, est audible à la radio. Soit un titre qui, comme l’album, marque une nouvelle inflexion dans son univers. Pour l’heure, Jenifer, 28 ans depuis le 15 novembre et mère d’un petit Aaron, est tout sourire, ravie d'évoquer ce disque dans lequel elle tâte de l’électro-rock en compagnie d’une équipe de jeunes gens branchés. 
                              
                            France-Soir. A votre avis, qui attend un nouvel album de Jenifer aujourd’hui ? 
                            Jenifer. Mon souhait serait de grandir avec ceux qui me suivent depuis longtemps et d’en surprendre d’autres. Je n’ai pas de cible précise et je travaille en équipe. Si j’aimais plus l’argent que la musique, je mettrais mon nom partout dans mes disques, je composerais moi-même mes morceaux. Je souhaite juste rester sincère. Là, j’ai eu envie de nouveauté, de nouvelles sonorités, de quelque chose de dansant. 
                              
                            F.-S. Dans ce disque, vous changez une nouvelle fois de couleur musicale… 
                            J. Avant de me remettre à travailler, j’ai réfléchi. A priori, la musique des années 1980 n’est pas celle que j’aime. Cette direction n’était pas du tout une évidence pour moi, mais ça a été l’occasion de faire de nouvelles rencontres. Avec mon équipe, nous sommes partis en Corse pour travailler, dans les montagnes derrière l’Ile-Rousse. Une destination évidente pour moi… Le feeling est tout de suite passé. Ambiance feu de camp le soir, beaucoup d’échanges. On a laissé reposer tout ça et le résultat est un truc espiègle, spontané. Pendant que nous enregistrions ce disque, il s’est bien évidemment raconté n’importe quoi : un duo avec Marion Cottillard, du reggae avec Christophe Maé… En même temps, j’ai l’habitude. 
                              
                            F.-S. Vous arrive-t-il d’avoir envie de vous faire oublier ? 
                            J. Oui, quand je prends du recul. Après, on vient me perturber dans ma vie privée en racontant tout et n’importe quoi dans des journaux que je qualifie de torchons. Franchement, la vie de Jenifer, on s’en fout ! Ou plutôt, on devrait s’en foutre un peu plus. Heureusement, toute la presse n’est pas comme ça. Mais j’essaie d’aller au-delà de ce personnage qu’on me construit. Comme je ne donne rien, ces journaux se permettent tout et n’importe quoi. Je gagne mes procès contre eux en permanence mais ils recommencent ! Il y a chez eux un budget prévu pour ça. C’est vraiment dingue. Après, j’essaie de relativiser et de me concentrer sur mon travail. 
                              
                            F.-S. Vous ne vous habituez toujours pas à la curiosité que vous suscitez ? 
                            J. Les gens sont très friands de ce genre d’histoires… Je n’ai pas envie de cracher sur la télé-réalité parce que ça m’a servi de tremplin, mais il n’y a plus que ça à la télévision. Et, pour cette raison, les gens deviennent accros à ce genre de scénarios. J’espère seulement qu’un jour on s’intéressera à moi seulement pour ma musique et qu’on ne me verra pas seulement comme une poupée pour papier glacé. 
                              
                            F.-S. Vous n’arrivez pas à vous en amuser ? 
                            J. Non, je ne m’en amuserai jamais, surtout lorsqu’on parle des miens. Et je ne m’en suis jamais servie. 
                              
                            F.-S. Vous doutez encore de vous ? 
                            J. Tout m’étonne encore. J’ai l’impression à chaque nouvel album de tout recommencer de zéro. Et ce n’est pas le fait d’être connue qui fait tout. C’est aussi pour ça que me suis essayée au théâtre avec Les Monologues du vagin. Au début, ça a été très difficile parce que j’ai beaucoup de mal à parler en public. Il a fallu quelques représentations pour que je me sente à l’aise. Et je compte bien remonter sur scène pour faire de la comédie. Est-ce que j’ai ce talent ? Je ne sais pas. En tous cas, j’attends la bonne proposition. 
                              
                            F.-S. Vous considérez-vous comme quelqu’un d’équilibré ? 
                            J. Oui, mais je suis victime de rumeurs. J’essaie de concilier au mieux ma vie de femme, d’artiste et de mère. Dans le fond, je suis à la fois très organisée et très heureuse. 
                              
                             
                              
                                Le Parisien 
                            du 29/08/10 - Un nouvel album pour 
                                        Jenifer 
                              
                            
Elle revient enfin à la musique. Jenifer planche actuellement sur un nouvel album, attendu à la fin de l'année. La première gagnante de « Star Academy », début 2002, n'avait pas sorti de disque depuis « Lunatique », il y a trois ans, qui s'était alors vendu à plus de 250 000 exemplaires. A l'époque, l'artiste travaillait avec son compagnon, Maxime Nucci, qui est aussi le père de son fils Aaron, 6 ans.
Depuis, le couple s'est séparé et Jenifer a régulièrement fait les choux gras de la presse people, notamment pendant sa relation avec Pascal Obispo.
 
                            Cette fois, c'est de nouveau par la musique qu'elle va faire parler d'elle. La chanteuse et ses producteurs ont organisé, cet été en Corse, un séminaire d'écriture de chansons avec de jeunes auteurs et compositeurs, comme Philippe Uminski ou Jérôme Attal. 
                            L'initiative s'est révélée très productive. A tel point que l'album, qui n'avait pas de calendrier, arrive plus vite que prévu. Un premier single intitulé « Je danse » devrait être envoyé aux radios, d'ici quelques jours, en attendant l'album, prévu sur le label Mercury, le 29 novembre. On parle d'un disque aux ambiances proches de la pop rennaise des années 1980, incarnée par Etienne Daho et Niagara. Pour l'occasion, Jenifer s'est entourée de quelques artistes branchés, comme le producteur du duo techno Cassius ou l'un des membres du groupe electro rock Jamaica. 
                              
                             
                                  
                            Corse Matin du 25/07/10 
                            - 9150 euros pour Espoir autisme corse 
                              
                              
                            Merci à Mathilde  ;-) 
                              
                             
                                  
                            France 
                                Soir  
                                du 16/01/10 - Jenifer : “Je me cherche 
                                                        encore” 
                                                          
                                                            Dans la pièce Les Monologues du vagin, la 
chanteuse fait ses débuts au théâtre. L’occasion de faire en sa compagnie le 
point sur la suite de sa carrière.  
Installée dans sa loge du Théâtre Michel à Paris (*), Jenifer Bartoli 
s’apprêtait jeudi soir dernier à monter sur les planches. Un exercice inédit 
pour cette jeune fille de 28 ans, gagnante en 2002 de la première édition de 
la Star Academy. Depuis la rentrée, la chanteuse, visiblement en belle forme, 
fait en effet partie du casting des Monologues du vagin, une lecture de textes 
portant sur la sexualité féminine.
  FRANCE-SOIR. Qu’est ce qui 
vous a décidé à vous lancer dans le théâtre ? Jenifer. On est venu 
vers moi et j’ai été très flattée. Ca tombait bien parce que j’avais besoin de 
faire une pause, de me mettre entre parenthèses. Tout ça en adoptant un profil 
bas, sans me prendre pour autant pour Isabelle Adjani… Lors de la première, 
j’étais d’ailleurs terrifiée. 
  
    
                            Vous avez été sensible aux toutes premières critiques en 
province ? Depuis mes débuts, je ne suis pas épargnée, j’ai 
l’habitude. Si on dit que je suis fade aux côtés d’une légende comme Andréa 
Ferréol ou encore de Maïmouna Gueye qui est une vraie bombe, je m’en fous. En 
revanche, ça me gêne vraiment que l’on mente en disant que les salles ne sont 
pas remplies. De toute manière, ces Monologues sont joués depuis plus de 10 ans 
et n’ont pas besoin de moi pour exister. 
                            Vous n’aviez plus envie de chanter ? Après la fin de ma 
tournée, je suis partie dans tous les sens. J’ai essayé plein de choses sans 
arriver à me décider. J’avais besoin de temps, tout simplement. Là, je serais 
bien incapable de donner une date de sortie pour mon prochain album. Dans le 
courant de l’année, peut-être. 
                            Cette décision a-t-elle un rapport avec le fait que votre tournée 
avait moins bien marché que les précédentes ? Je suis lucide 
là-dessus. Effectivement, en 2008, les Zénith n’étaient pas vraiment remplis 
lors de cette série de concerts. Je suis consciente que plein de gens viennent 
me voir à cause de ma présence dans la Star Academy. Peut-être qu’ils me 
préféraient plus légère et qu’ils n’ont pas adhéré à mon changement de style 
musical. Pour autant, je reste très fière de mon album Lunatique. 
                            Avez-vous le sentiment que la curiosité à votre égard est toujours la 
même ? Franchement, il y a moins d’euphorie, de foule, lors de mes 
déplacements. Quant à ma vie privée, elle est en revanche étalée en permanence. 
Je tiens à protéger mon jardin secret mais on vient m’en voler des bouts en 
permanence. Ca me blesse encore aujourd’hui, je ne sais pas quoi faire pour y 
remédier. Au final, je trouve ça presque malsain, je ne vois pas l’intérêt de 
publier des photos de moi en train d’acheter une baguette. Même s'il paraît que 
ça fait vendre… C’est peut-être parce que les gens m’ont vu vivre pendant 3 mois 
à la Star Academy et que cette curiosité est toujours là. 
                            Votre ex-compagnon Maxim Nucci, le père de votre fils Aaron, a 
rencontré un joli succès sous le nom de Yodelice avec son tube Sunday With a 
Flu. Cette chanson vous était-elle au départ destinée ? Non. Mais 
avec son groupe Yodelice, Maxim a trouvé ce qui lui correspondait. Moi, je me 
cherche encore 
                              
                                                        Andréa Ferréol : “Elle 
                                                        est surprenante” 
                                                          
Aux côtés de la spectaculaire Maïmouna Gueye (La Première Etoile) et d’Andréa 
Ferréol (La Grande Bouffe, Le Dernier Métro…), Jenifer ne dépare pas au casting 
des Monologues du vagin. Pour Andréa Ferréol, elle est « surprenante, même s’il 
faudrait qu’elle prenne confiance en elle ». 
La comédienne chevronnée poursuit : « C’est difficile pour elle parce qu’elle 
vient de la musique, de la chanson. Mais je suis persuadée que Jenifer a un 
avenir dans l’art dramatique. » La suite, donc, au prochain épisode.     
                              
                                              
                              
                             
                              
                            Propos 
                                                        recueillis par Sébastien 
                                                        Catroux 
 |